sábado, 13 de diciembre de 2014

DÉBAT: FAUT-IL SUPPRIMER LES NOTES À L´ÉCOLE?

Propos recueillis sur France Inter 

0 sur 20. Quel adulte n’a pas gardé en mémoire cette humiliation d’enfant face à une copie surmontée de cette note infâmante ? Humiliation qui tourne vite au découragement si par malheur les 0 s’enchainent.

Et si on supprimait les notes ? C’est autour de cette idée de changer le mode d’évaluation des élèves qu’experts et profs planchent aujourd’hui et demain à Paris avant de faire des propositions à la ministre Najat Vallaud Belkacem pour une éventuelle mise en œuvre à la rentrée 2016.

Mais si on supprime la sacro sainte notation de 1 à 20, on remplace par quoi ? Des lettres, des couleurs, des smileys ? Pour quel bénéfice ? Les uns avancent la nécessité de mieux évaluer le niveau de compétence de chaque enfant pour remplacer la sanction ou le classement. Les autres, comme l’ancien ministre de l’éducation Luc Ferry crient à la « niaiserie » : c’est pas en cassant le thermomètre qu’on récupérera les 140 000 enfants qui décrochent de l’école chaque année.

Parent, êtes-vous prêts à ne plus vous focaliser sur la moyenne de votre enfant ? Vous, enseignant, à évaluer différemment chacun de vos élèves? Et vous écolier, collégien, vous préférez les chiffres ou les couleurs ?
COMMENTAIRES 
thomas (anonyme),
vendredi 12 décembre 2014 à 09:48
pas de note => pas de valeur de l'enseignement =>désintérêt des enfants. ce qui n 'a pas de valeur ne vaut rien..... l'enfant a besoin de se valoriser de voir son travail récompensé (comme les adultes) le problème n'est pas les notes (quand le sage montre la lune, l imbécile regarde la manière d'évaluer) mais la capacité qu'a l'institution à donner à l'élève la volonté d'apprendre et de développer sa curiosité. Enfin comme l’éducation est un projet familial, il faudrait que les parents s'associent à ce projet.
thomas (anonyme),
vendredi 12 décembre 2014 à 09:24
plusieurs interrogations les notes ne sont que le reflets d'un travail et d'une compréhension. Il faut distinguer leçon et problèmes une leçon non apprise vaut combien? une leçon non assimilée vaut combien? une leçon non comprise vaut combien ? un problème non résolu vaut combien?. un problème a moitié résolu vaut combien ? ne pas mettre un 0 à une leçon non sue équivaut à mentir à l'élève en lui disant ce n est pas grave. pire, à quoi sert d'apprendre une leçon si la sanction n'existe pas? le message est donc pour les élèves trés négatif. car il laisse à penser que de toute façon on pourra recommencer. Ne pas donner de notes aux problèmes posent d'autres interrogations . S'il n'y a pas de note, comment l'elève peut se différencier des autres? donc, comment un va t il etre inciter à fournir des efforts supplémentaire pour se sortir d'un magma? et quand viendra le temps du choix du lycée, comment sera til sélectionné? (la selection existe quoi que l'on en dise et seuls les tartufes ne veulent pas l'admettre) et donc on gardera la carte scolaire ou les bons élèves issus de quartiers en difficultés resterons dans leurs quartiers en regardant les fils de bourges aller dans les bons lycées. comme souvent les mesures de la gauche ne sont qu'un pretexte à figer des situations bancales et injustes.
Denis (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 21:41
Pourquoi je pense que c'est une bonne idée de supprimer les notes non seulement à l'école élémentaire mais aussi au collège et au lycée: 1) il est clair et prouvé que les notes ne sont pas « justes » et ne reflètent pas la qualité du travail d'un élève. Pour ceux qui en doute, écoutez par exemple la conférence sur le lien suivant http://www.esen.education.fr/fr/ressources-par-type/conferences-en-ligne/detail-d-une-conference/?idRessource=819&cHash=77fd04577b ou lisez le livre de Pierre Merle, Les notes, secrets de fabrication (PUF). Les notes, on les trouve injustes quand elles sont données par les agences de notation économiques, au patinage artistique, au concours eurovision mais elles seraient justes pour nos enfants ? Vous êtes d’accord pour dire que les notes sont subjectives en dessin, en musique, en sport, en philo mais vous êtes sur qu’elles sont objectives en science et surtout en math ? Ceux-là sont invités à écouter la conférence et lire le livre avec davantage d'attention encore. Il ne s'agit pas la plupart du temps de malhonnêteté des instituteurs ou professeurs mais seulement d'un processus complexe. On peut choisir d'ignorer ce constat mais cela ne change pas le constat! 2) Mais, si les notes ne reflètent pas la qualité du travail de l'élève, comment une moyenne de notes injustes, pourraient-elles le faire? Quand vous allez aux rencontres parents/professeurs, compte tenu du temps imparti, le cas de votre enfant n'est-il pas le plus souvent réglé par la note, la moyenne et quelques commentaires sur la discipline? Ressortez-vous avec des pistes pour faire progresser votre enfant dans les différentes matières? Quand votre enfant a eu une mauvaise note, dans combien de cas l’évaluation est-elle à refaire ? Dans combien de cas l’élève bénéficie-t-il d’une correction détaillée ? Dans combien de cas passe-t-on au thème suivant en restant sur cet échec ? 3) Si les notes ne sont pas justes mais servent de moyen de communication principal et accepté par tous (parents, professeurs) pour refléter notre travail, alors ne crée-t-on pas une situation pernicieuse où nos références/bases reposent sur de l'injustice? Est-ce sain? Cela n’est-il pas un élément du divorce des français avec la culture scientifique ? 4) Les notes sont donc clairement utilisées comme moyen d’orientation et de sélection (je pense que cela n'a pas besoin d'être davantage justifié). Mais où est-il écrit que notre système éducatif est fait pour sélectionner? A partir de ces quelques réflexions (dont j'ai volontairement abrégé le nombre), je pense à titre personnel que les notes évitent surtout à beaucoup (parents, enfants, professeurs) de se poser les bonnes questions sur l'apprentissage de nos enfants! Quelques pièges à éviter selon moi: 1) penser qu'il sera simple de remplacer les notes (lettres et pastilles de couleur me semblent faire partie du même processus bien que moins quantitatif). Je pense que ce n'est pas évident car cette solution de "facilité" est maintenant acceptée par tous (je suis sûr que cela créerait (créera?) un manque chez tous les partenaires éducatifs). Bien sûr, le substitut le plus évident est l'évaluation qualitative. Cela peut consister bien sur à apprécier les aspects réussis d'un travail ainsi que les échecs. Cela nécessite néanmoins beaucoup plus de travail pour le correcteur, pour l'élève et pour ses parents afin de comprendre comment s'améliorer. Qui est prêt à faire ce travail? Bien peu sans doute mais cela justifie-t-il le statu quo? 2) Penser (comment on peut le lire souvent sur des forums consacrés à ce sujet) que remplacer les notes par l'évaluation c'est vivre au pays des "bisounours" où tout le monde est beau et gentil me semble aux antipodes de ce qu’est une évaluation. Qui a dit qu'une évaluation ne devait montrer que les aspects positifs et minimiser les problèmes? Je pense qu'il s'agit d'une stratégie pour seulement déconsidérer et tourner en dérision tout autre approche que celle des notes. Une évaluation peut et doit pointer les points positifs et plus encore les points négatifs et cela doit conduire à du travail supplémentaire et ciblé pour l'enfant. L'évaluation qualitative est donc tout sauf un regard béat sur les performances de nos enfants! Vous l'aurez compris, je pense fermement que le système d'évaluation actuel basé sur les notes est un arrangement donc chacun s'accommode mais que si l'objectif de notre système éducatif est d'aider nos enfants à s’épanouir et à comprendre le monde dans lequel ils vivent, alors ce système est plus qu'imparfait! Finalement, la notation est l’outil de prédilection de l’apprentissage transmissif lequel vit probablement ses dernières années (lire « Petite Poucette » de Michel Serre pour s’en convaincre) car les génération actuelles et à venir vivent dans le monde numérique qui est un monde de réalisations et d’interactivité : calquons l’éducation sur ce monde : faisons « apprendre en faisant à nos enfants », faisons les travailler ensemble et se corriger ensemble sous notre regard éclairé pour les amener pas à pas à ce construire. Dans ce cas, la notation quelle qu’elle soit présente bien moins d’intérêt.
La la la (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 20:21
Ecoutons ce que dit Ken Robinson!!! https://www.youtube.com/watch?v=qZnqDTFsMFs et inspirons-nous des quelques écoles du futur en France http://www.lesamanins.com/ecole tout comme de ce qui se passe au Québec dans le public http://repaq.org/ et en attendant pensons à donner notre avis ici en France http://eduscol.education.fr/consultations-2014-2015/events/socle-commun-de-connaissances/ Amitiés!
patrick (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 20:01
Et si on se posait la question : qui est à l'origine de l'évaluation par compétences ?
Tristan (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 20:01
Intéressant. Les partisans des compétences se soucient des élèves en difficulté pour veiller à ne pas les décourager et les tirer vers le haut. Les hardis défenseurs des notes sur 20 n'ont visiblement comme objectif que de préserver un système qui ne sert qu'à sélectionner les futures "élites". Une lutte des classes en quelque sorte.
thomas (anonyme) @ Tristan (anonyme),
vendredi 12 décembre 2014 à 09:07
et si on prenait l'inverse, plus de note = plus de selection possible =>le choix du lycée ne se ferait qu en fonction du domicile. les bons lycées qui ne sont que dans des zones bourgeoises ne pourraient plus accueillir des élèves venant de zones défavorisés. =>plus aucun ascenseurs républicains. les prols réstent prols et les bourgeois restent bourgeois. un getho de classe en quelque sorte.
Anonyme (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 20:01
notes ou pas, un aspect qui n"est jamais évoqué est l'expression du 'juge' d'un exrcice ou d'un devoir. Ne me demandez ni nom ni date mais je me rappelle d'une autre émission, où un citoyen britannique, établi en France énonçait que le doigt sur la faute était tellement plus vite sorti, que les compliments aux élèves ne s'entendaient si rarement que seuls les premiers les premiers de la classe risquaient d'en entendre
Aliocham (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:59
Les enseignants du primaire sont passés à la validation des compétences depuis plus de 10 ans! Pourquoi n'en parle-t-on pas?
Gabriel (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:59
Mais quelle hypocrisie cette histoire de notes. Des bleus, des rouges, des 0/20, des 20/20, qu'importe. Ce qui compte est le temps que l'enseignant peut accorder à l'enfant pour l'encourager, le recadrer, le conseiller, ce n'est qu'une question de moyens, question masquée par un faux débat sur les notes...
luc (anonyme) @ Gabriel (anonyme),
vendredi 12 décembre 2014 à 14:59
Tout fait d'accord! Superbe rideau de fumée pour ne pas évoquer l’essentiel: la qualité de l'enseignement et tout e qui la rend possible...ou pas.
Nadine (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:59
Supprimer les notes ne permettra pas à un enfant en difficulté de mieux progresser dans ses apprentissages... C'est tout simplement hypocrite !! Ce qui manque dans des classes de 30 enfants voire plus, c'est le temps à consacrer aux élèves en difficultés. Mère de famille et ancienne AVS, j'ai pu voir les problèmes en classe de près. L'enseignant ne peut pas reprendre les points épineux pour chaque enfant et si la famille n'a pas la possibilité d'assister son enfant après l'école, l'échec restera, que l'on utilise des points de couleur, des lettres (A-B-c...) ou des notes. Les enfants sont trop nombreux en classe, et il y a également un manque d'enseignants. L'Etat se défosse en ne mettant pas les moyens dans l'école et ce jusqu'à l'université...
azertine (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:57
Venez enseigner à des élèves des notions pour lesquelles les bases n'ont pas été vues les années précédentes.....pourquoi au ministère on ne réfléchit pas au contenu des programmes ....avant de se demander si les notes sont à l'origine des échecs des élèves ?
Max Pacha (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:57
Supprimer les notes et les remplacer par autre chose ne change pas le problème. Le problème est l'acquisition de savoirs et ou de compétences et non de les évaluer. Tous les élèves qui sont à la traîne ou qui sortent du système scolaire avant même d'avoir atteint la 6eme ne sont pas en "difficulté" à cause du système d'évaluation mais bien parce que tout ce qui est en amont de l'évaluation ne fonctionne pas. Depuis près de 40 ans l'Education nationale passe son temps à casser un système éducatif qui passait pour le meilleur du monde...Le lien professeur-élève a été cassé, le lien professeur-parents a été cassé, le lien élève-parent a été cassé...au bout du compte l'élève, puisque c'est de lui dont il s'agit, n'a plus aucun repère. L'évaluation (notes, code couleur, lettres etc...) est donc un faux sujet...et en tous les cas il n'est certainement pas la cause des échecs scolaires. La vérité est ailleurs...et surtout en amont des évaluations.
Pascal H. (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:57
Éternel et faux débat à mon sens, une fois de plus, car ce n'est pas tant le support utilisé pour refléter le niveau d'acquisition d'un élève qui importe. Il s'agit avant tout d'amener celui-ci à un engagement personnel qui a du sens. Si la note, la couleur, la ceinture ou le smiley est accompagné par une démarche sanctionnelle et non explicative, passant par la parole donc, ce sera toujours vécu par l'enfant comme un échec, parfois très humiliant. Attention également à la tendance "hyper évaluationniste" qui semble avoir le vent en poupe et qui fait des élèves les objets d'un système qui crée son propre échec...
hubert (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:56
Vous voulez améliorer le système scolaire? pas compliqué faites des classes de 15 élèves et vous verrez que vous pourrez continuer à les noter sans arrière pensée
azertine (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:55
Au lieu de changer les notes, qui n'ont pas toujours été mauvaises dans notre pays, pourquoi ne réfléchit-on pas davantage aux programmes par matière, niveau et en interdiciplinaire ? Les notes deviendraient meilleures....Voir la conduite de la réforme au lycée pour laquelle on a eu les programmes année par année de la seconde à la terminale et sans savoir les épreuves de bac !!!! On va encore nous faire changer nos pratiques sans s'attaquer au fond du problème de l'échec à l'école
soli ter (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:54
Beau verbiage de la part d'A Bentolila. Il ne comprend rien à la notion de compétence. J'ai été Prof des Ecoles je sais que j'ai pu mettre des notes au feeling au début de carrière. Puis j'ai changé d'école en 2000 et j'ai été le premier à ne plus mettre de notes dans cette école. Argument des parents : comment je vais savoir si il peut avoir son Noël. J'ai résisté car je savais que j'étais pionnier à l'époque. Xavier
patrick (anonyme) @ soli ter (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 20:06
Un pionnier qui a introduit un concept néo libéral dans l'en chapeau l'artiste
colette (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:54
LE 20/20 C'est pour les riches le 0/20 c'est pour les autres, les pauvres
jeanne (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:53
bonjour, j’interviens parce que j'ai entend peux les élèves ou anciens élèves, je suis dyslexique et j'ai eu beaucoup de difficulté scolaire. J'ai tous de même poursuivi des étude notamment parce que ma mère professeur me disais que les note n'etait pas tous que mon apprentissage et mes compétences ne pouvais transparaître de le système de notation écrit notamment. Je n'ai jamais était puni pour de mauvaise note mais encourager. C'est grâce a ça que j'ai pu continuer mes étude malgré tous. Je pense que les note sont un très mauvais système surtout quand il ce substitue au comentaires et appropriation du professeur.
Yann (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:52
Franchement, réduire le débat sur l'évaluation à l'alternative pour ou contre les notes, c'est déjà désespérant. Mais le faire en invitant sur le plateau deux opposants notoires qui ne connaissent rien aux expérimentations menées à droite et à gauche et ne laisser la place du Diable que pour un sociologue en duplex, c'est lamentable.
Laurent (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:48
Le collège semble découvrir la pédagogie il serait temps ! Cela fait longtemps que les écoles travaillent par objectif, en différenciant les cours, en évaluant les compétences et les savoirs faire au lieu de noter des matières. comment mobiliser les élèves et les parents si l'on ne sait pas ce qui pêche . Demander à un élève de collège de raconter sa journée, il vous parlera de ces notes, contrôles, incapable de dire ce qu'il a appris. Le collège dans sa majorité travaille comme dans les années 50 avec des professeurs qui ont été bons élèves et qui ont du mal à ce remettre en cause.
agnes (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:48
bonjour Je suis vraiment étonnée de cette envolée de débats et d'articles sur la suppression des notes.De l'étonnement des gens, des hauts cris sur le la notation sur les compétences...Comme si c'était une découverte incroyable ou innovante... Professeurs des écoles en élémentaire, cela fait déjà plusieurs années qu'il n'y a plus de notes et que l'on parle de compétences acquises, à consolider...etc Je pense que le problème n'est pas correctement posé: L’intérêt n'est pas de savoir si l'on va mettre des notes, des lettres ou des couleurs mais comment le professeur va amener l'enfant qui n'a pas compris à acquérir les compétences qui lui manquent. On voit trop de copies avec " Non compris"...et ...et... C'est "l' après" qui est intéressant. Une note ne devrait pas uniquement juger l'élève mais principalement rendre compte au professeur de l'accessibilité de SON enseignement.Reprendre là où en est l'enfant et le porter, redonner un chance à ceux qui ont raté, refaire un contrôle en donnant des pistes... Tous les professeurs sont là pour que les élèves réussissent le mieux possible...mais il est peut être difficile de se remettre en question ???
patrick (anonyme) @ agnes (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 20:07
bravo Agnès, vous avez intégré la notion de compétence, vous pouvez postuler au Medef
BP (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:48
J'interviens en BTS, IUT et écoles de journalisme et communication. Dans certaines formations la notation est sur 20 dans d'autres elle est sous forme de lettres (A, B, C, D et E). Lorsque la notation est sur 20, l'étudiant sait exactement s'évaluer et essaie d'avoir la meilleure note. Lorsque la notation est sous forme de lettre, il se bat pour avoir le C et avoir ainsi valider son unité de valeur.... Si la notation est faite pour un groupe, certains travaillent (toujours les mêmes) et il faut se battre pour que les autres quittent leurs smartphones. Donc j’adjoins une note personnelle qui module la note de groupe. Par contre chaque remarque au bulletin est positive et ouvre vers un avenir.
jeanne (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:44
je suis enseignante de svt en college. Concretement je vois entre 250 et 300 élèves par semaine. On essaie entre collegues d'evaluer par compétences, mais c'est une usine a gaz... par ailleurs, quand suis je formée (au quotidien j'entands !) pour ca? .
Thomas (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:41
La note a toujours été pour moi soit : -humiliante/décourageante -soit ne veux rien dire. Ayant un petit handicape, il m'a toujours été difficile de travailler les langues (Français, LV1 Anglais, LV2 Espagnol). Mes notes ne passer jamais le 5/20. Une fois, mon professeur de français me dit que j'avais bien travaillé (et je m'était défoncé pour arriver à faire cette composition en classe). On moment où elle me rend ma copie, je vois un magnifique 8/20 (orthographe, grammaire, etc) ... Mon professeur m'a encouragée (je l'en remercie) mais la note m'a complétement découragé ... Par contre, à l'opposé en Physique, SVT et Math, j'ai toujours survolé (c'est pourquoi j'ai eu mon bac). Entre avoir 18 ou 19 quelle différence ? Aucune. Conclusion, je craignais les langues (j'ai beaucoup angoissé durant mon collège). Les sciences j'aimais, mais je ne faisait pas attention aux contrôle et travaillais juste le nécessaire.
Arnaud (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:38
C'est quoi cette mode d'élever ses enfants dans du coton ?? Un code couleur pour ne pas traumatiser l'enfant avec un note... Mouarfff ! Pour moi c'est de l'hygiènisme intellectuel. En d'autre temps on pensait qu'il fallait se prémunir des microbes pour être en bonne santé (hygiénisme). Or c'est tout l'inverse qu'il faut faire : pour développer le système immunitaire il FAUT être en contact avec les agents pathogènes. Va-t-on faire la même erreur avec nos enfants ? Sachant que le monde actuelle est hostile, violent, générateur de frustrations multiples, doit-on tenir les enfants écartés de tout ceci pour les protéger ? Biensur que non ! Plus tôt ils seront confrontés à ce monde (de merde), mieux ils seront armé pour être heureux, avec une vraie résistance à la frustration. Ne pas perdre de vue que la frustration FAIT PARTIE de l'éducation.
Denis (anonyme) @ Arnaud (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 21:58
"Tout ce qui ne te tue pas te rend plus fort"
Redhouse (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:35
Si les notes sont supprimées, par quel système seront corrigées les copies du bac (le tirage à la courte paille dans la salle des profs ?)
Anonyme1 (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:33
Mettez des points rouges et verts ou des A, B, C : on pourra toujours les convertir en chiffres, additionner ceux-ci, faire des moyennes (je l'ai vu faire - en sercret - dans une école il y a bien longtemps). Pourquoi en revanche ne pas créer pour chaque matière des groupes de niveau ? Un élève est toujours bon ou moyen dans une matière au moins, le dessin, une langue vivante ou la gymnastique et ainsi, au lieu de le montrer du doigt comme nul dans sa classe, il reprend l'estime de lui-même et de ses camarades car il est dans un bon groupe de niveau dans l'une ou l'autre matière et cela l'encourage certainement à "reprendre du poil de la bête", psychologiquement, dans d'autres matières. Et pr pitié, Mme Jouan, cessez donc d'interrompre régulièrement vos interlocuteurs pour dire des banalités ou dire d'avance ce que, peut-être, votre interlocuteur va dire ... ou pas !
colette (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:31
la note c'est une humiliation pour un enfant . N'est ce pas tout simplement de la maltraitance ??? Colette (maman d'un surdoué raté par l'éducation nationale !)
Arnaud (anonyme) @ colette (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 21:25
Sans aller jusqu'à l'humiliation, il faut savoir que la frustration fait partie de l'éducation. Le cas de votre enfant est très particulier, et peut-être que le système général n'est pas adapté pour lui. 1/ Pourquoi vouloir forcément "protéger" l'enfant ? Le confronter à la compétition de la vie (même si comme moi on déteste ce système de "performance obligatoire") c'est le rendre apte à vivre heureux sa vie d'ado puis d'adulte. 2/ Encore une fois, comme avec les nouveaux rythmes scolaires, on assiste à un nivellement par le bas : il faut aligner la méthode pour satisfaire les plus faibles. Les bons élèves NE VEULENT PAS d'un système de non notation. En conclusion : on pourrait croire que que je suis un vieux réac de droite, partisant de la méthode forte. Il n'en est rien, c'est même tout l'inverse ! Mais merde, avec le principe de précaution appliqué à l'excès et autres conneries comme la suppression des note, on arrive à un système où l'on ne plus bouger le petit doit de peur de froisser son voisin. Réveillez-vous, on marche sur la tête ! On pourrait
EtienneH (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:31
Emission commencée depuis quelques minutes et tout le monde est d'accord pour dire, chacun à sa façon, que l'important n'est pas l'évaluation que le résultat soit une note ou un nombre de points ou un code couleur, mais bien ce qu'on fait de cette évaluation. Il n'y a donc pas de débat. Et non madame Jouan, tout le monde n'a pas eu de 0/20...
colette (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:30
la note c'est pour les plus riches et leurs bons élèves !!!!!
Gilles Sentenac (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:29
Il existe depuis plus de soixante ans une école PUBLIQUE française qui va de la maternelle au collègeet où il n'y a pas de notes. C'est l'Ecole Decroly. L'appréciation c'est une évaluation précise de chaque acquis pour chaque matière pour chaque élève pour chaque devoir. Chaque trimestre il y a une évaluation précise des acquis , du comportement générale et tout ceci en mettant en valeur les point positifs. C'est l'évaluation positive inventé par Ovide Decroly il y a plus de cent ans. Gilles Sentenac, Vice Président de l'association Decroly qui gére entre parents et enseignants l'école Decroly
(anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:29
Pardon mais je suis furieux de lire autant d'inepties concernant la notation chiffrée à l'Ecole.Je suis professeur : lorsque je lis certains (es) collègues... je me demande qui sont-ils vraiment !Est-ce pour aller dans le sens de tous ces incapables qui ne veulent pas que l'on sache ce qu'ils valent?En 1990.... dans un département d'outre -mer j'ai vu dans un L.P des A ,A+, B,B- etc mais où va-t-on?Quest-ce que cela peut -il vouloir dire?Eh bien RIEN du TOUT! Je dois préciser que l'ECHELLE des NOTES est une réalité et totalement crédible et sans contestation possible une bonne chose qu'il faut expliquer et apprivoiser .... sans avoir honte de quoi que ce soit.Cette échelle de 0 à 20 est bien équilibrer et face à un chiffre qu'elle exprime, la traduction en mots est significative :0 à 7 vraiment médiocre, 8 insuffisant , 9 juste , 10 moyen , 11 assez bien ,12 bien , 13,14 T.Bien et 15 à 20 ExcellentC cela est claire et permet de dialoguer sur une base solide , avec des commentaires complémentaires judicieux et justes car ce n'est pas un classement..; mais une évaluation qui permet de cadrer un ensemble.on sait où l'on est.Enfin je dois préciser qu'il y a des matières où le chiffre est Obligatoire: ex l'Education physique et sportive : qui sait comment on note les élèves dans cette discipline complexe.Eh bien c'est un barème CHIFFRE... qui fût créé par un médecin , professeur de mathématiques, etc et qui a établi une table de cotation en fonction de l'âge de l'Elève et pour chaque discipline que cette matière implique .Ce sont plusieurs centaines de points , ramenés à l'échelle de 20... mathématiquement établi sans aucune contestation possible.Alors svp, avant de vouloir inventer des imbécilités ... consulter cette table absolument intègre, physiologique .Il faut cesser de parler de cette imbécilité.... certains se complaisent à vouloir changer ce qui est bon pour nous inventer des absurdités.Assez de ces adultes qui penchent sans arrêt pour tous ces élèves qui ne veulent pas ou ne peuvent pas travailler pour avoir les notes qu'ils méritent.Il n'y a rien de trouble là dedans.Assez de démolisseurs de l'enseignement.... qui pour la plupart ne sont pas de bons maîtres.Ah oui ... un couleur maintenant ... quest-ce qu'elle donne comme explication en EPS sur un 60M ou sur un saut... amors qu'une table de cotation exite et qui est physiologique, donc le réalité de ce que vaut l'élève ...Que l'on me réponde à ce sujet ....si on en est capable ; j'ai enseigné (et formé des stagiaires) pendant plus de 40 ans... qu'on se le dise. merci.
Julien Masson (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:28
Bonjour, Je suis chercheur en sciences de l'éducation et mes recherches m'ont amené à m'apercevoir que le climat de compétition était très délétère pour 90% des élèves. L'utilisation des notes, la manière de les rendre public dans la classe impacte beaucoup la motivation des élèves et donc leur performance. En fonctionnement compétitif: - 10% des meilleurs élèves progressent légèrement - 60 % des élèves (médian) voient leurs performances légèrement baisser - 30% des élèves des plus faibles voient leurs performances plonger. Il semble donc qu'il failler veiller surtout à transformer les évaluations en outils pour les élèves.
Aude (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:27
Il est plus intéressant d'avoir des autoévaluations qui apprennent aux enfant à s'évaluer sur un sujet (ce que beaucoup d'adulte sont incapables de faire) D'autre part, que souhaitons-nous? favoriser a compétition? favoriser le fait d'apprendre pour les notes? Je travaille dans le privé et mon expérience est qu'il serait plus judicieux d'apprendre à coopérer et travailler pour un but autre que récompense. Cela éviterait peut-être les décisions stupides pour avoir une prime ou les guerres de services absolument contre-productives.
Amandine (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:27
Au quotidien on se rend compte que la seule façon de faire travailler un minimum les élèves (et je dis bien un minimum), c'est de les noter !! C'est toujours la première chose qu'ils demandent : "ce sera noté ?" Si l'on répond que non, ils ne se donnent pas la peine de faire un effort !
MARY (anonyme) @ Amandine (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 21:44
@ Amandine. D'accord avec vous Amandine. Ayant enseignée pendant plus de 30 ans dans le secondaire, je peux vous dire que "la note" est ce qui motive le plus les élèves. Pour eux, la note est comme un "salaire". Plus tu bosses, plus tu touches.Je comprend mal, que quant tout dans cette société, repose sur "du chiffre et de la compétition" (y compris dans les émissions de télé), on puisse reprocher à ces gamins, d'échapper à ce que produisent les adultes. Votre dernier intervenant, avant la fin de l'émission, a dit que quant il corrigeait des copies, la seule chose que l'élève voyait, avant la correction, c'était la note!! Je confirme. Mary
ValérieAnonyme (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:20
la notation avec des lettres ce n'est pas nouveau, je l'ai connu quand j'étais au collège dans les années 78-80; De plus sur quel critère les grandes écoles pourront-elles sélectionner les élèves s'il n'y a plus de bulletin de notes?
Blixa (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:20
Vous n'avez pas l'impression que cela fait cache misère ce débat. Si on se préoccupait déjà de s'assurer de remonter simplement le niveau de français de nos chères têtes blondes. Vu comment ils arrivent au collège, avec ou sans notes, cela ne changera pas grand chose.
Anonyme (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:17
Plus de notes à l'école? Chiche! alors on fait quoi des notes aux Concours Grandes Ecoles? Aux concours administratifs? Aux entretiens annuels avec le chef?
hardy (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:15
Avant de parler de l'évaluation comme outil à la suppression de l'inégalité, ne faudrait il pas se demander si tous les enfants ont la même chance de réussite? La ministre le disait dans sont interview à Elle magazine: "Ce qui est représentatif quand on a des parents ouvriers c'est plutôt de ne pas faire des études très poussées. On doit s'attaquer à cette réalité là sans se laisser bercer par quelques contre exemple". Mais qu'elle joigne donc les actes à la parole. Aujourd'hui partout en France, on est entrain d'enlever des chances de réussite aux enfants issus de catégories sociales les plus défavorisées. Des RRS (Réseau de Réussite Scolaire, ancienne ZEP) étaient en place pour essayer de gommer ces inégalités en encadrant davantage les élèves dans les zones où la pauvreté est plus grande notamment dans les zones rurales. Dans les RRS les effectifs sont limités à 25 permettant une certaine individualisation des parcours, or hier en Gironde le recteur a annoncé la suppression de plusieurs RRS dans le plus grand silence des médias nationaux et ce malgré de nombreuses actions des parents d'élèves, des enseignants et des élus. La ruralité, grand laissé pour compte du gouvernement, avec ces zones isolées, tout est loin (les services publics, les offres culturelles) voit même ses enfants abandonnés par l'éducation nationale. Et pourtant la pauvreté y est en augmentation incessante d'après l'Observatoire National de la pauvreté et de l'exclusion. On sait tous que le milieu social a une énorme influence sur la réussite scolaire des enfants. Que faites vous, vous les médias, vous France Inter; parlez en , des centaines d'écoles et de collèges sont concernés en France.
Benoît Metivier (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 19:08
Notes chiffrées ou non ? Mais on s'en moque ! Ce qui compte, ce n'est pas le résultat de la façon de noter mais la façon de noter ! Quels sont les grilles de notations donc quels sont les attendus des profs , quelles sont les connaissances à acquérir/restituer (donc quels sont les programmes) ? Voilà ce qui me semble devoir être au centre de nos attentions . Quand mon garçons (5ème) revient avec une très bonne note, ou une moins bonne, mais que je ne sais pas pourquoi, et lui non plus (si ce n'est qu'il a appris sa leçon ou qu'il n'a pas répondu exactement comme il aurait fallu qu'il le fasse), cela a moins de sens que s'il savait pourquoi apprendre.
Eric (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 18:39
Il faudrait sortir du débat idéologique sur la notation (émulation, punition, etc.). La note c'est une cote mal taillée qui vise à évaluer 1 les savoirs, 2 les compétences dans la discipline, 3 les compétences dites transversales (expression écrite par exemple). Une même note ne signifie donc pas la même chose et elle est accompagnée d'appréciations... qui ne sont pas lues (ou pas comprises), ni par les élèves, ni par les parents, parce qu'il y a une religion de la note et du classement. La question est technique : comment rendre compte des trois champs à évaluer et sortir enfin d'un système de notation qui finalement ne rend compte ni du travail fourni, ni des compétences acquises?
Claire (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 18:37
Si l'on supprime les notes à l'école et au collège, il faudra aussi les supprimer au lycée! Comment se fera alors l'orientation post-bac, cette énorme machine élitiste entièrement basée sur les notes? Comment procédera-t-on pour l'orientation après la 3ème qui fonctionne sur un principe similaire? Derrière le débat des notes se cache la volonté louable de lutter encore et toujours contre l'échec scolaire. Modifier l'évaluation ne servira pas cette cause: il faudrait réformer tout le système pour parvenir à ne laisser personne au bord du chemin.
Anne (anonyme),
jeudi 11 décembre 2014 à 18:05
J'enseigne le français dans un collège très rural qui a mis en place la classe sans note depuis deux ans. Les élèves de 4ème cette année n'ont pas connu au collège les moyennes... J'y étais favorable par principe mais c'est depuis cette année seulement que je suis confrontée à ce système (j'avais des 4ème et 3èmes les années précédentes). Qu'est-ce que cela a changé pour moi? L'obligation de réfléchir à mes évaluations, de réfléchir en termes de compétences ce que je trouve très bien. Ce qui reste compliqué: la remédiation. Qu'il ait entre zéro et cinq, une ceinture blanche ou deux points rouge (chez nous, c'est les points) l'élève n'a pas réussi, n'a pas acquis une compétence, il le sait. Quel moyens pour la lui faire acquérir? Comment développer un enseignement plus "individualisé"? Comment répondre aux besoins de chaque élève? C'est vraiment ce qui est le plus difficile sans que les autres élèves perdent leur temps...